Les ondes électromagnétiques ne déclenchent pas le cancer, elles agissent « seulement » à travers le système immunitaire.
Le cancer est la maladie dont l’interaction avec l’exposition aux ondes électromagnétiques a été la plus étudiée du fait de groupements de cas observés aux abords d’émetteurs.
Le cancer a également été important pour la compréhension des mécanismes impliqués: la découverte et l’explication physique et biologique des effets pro-cancer transitoires à la mise en service des émetteurs a joué un rôle essentiel dans le développement de la théorie de l’interaction des ondes électromagnétiques avec le système immunitaire. Cet effet pro-cancer temporaire à basse puissance n’est pas un effet direct (par exemple mutagène) et ne cause pas l’apparition de cancers véritablement nouveaux. Ce sont des cancers existants mais qui auraient dû être éliminés par le système immunitaire avant de devenir détectables, qui se développent en l’absence d’une réponse immunitaire appropriée et causent ainsi des décès.
Bien qu’une approche théorique complète permette d’affiner la compréhension des phénomènes, le fait que les ondes agissent via le système immunitaire plutôt que via un effet direct sur le cancer peut aussi se déduire très simplement des expériences (voir page « cancer-les faits en bref« ). Ces expériences ne montrent pas l’apparition de tumeurs « ex nihilo » sur une population normalement dépourvue de tumeurs: elles montrent au contraire un accroissement de l’incidence des tumeurs cancéreuses, proportionné à un risque pré-existant. Un tel effet ne peut être expliqué que par une action sur le système immunitaire. Cette conclusion est renforcée par le fait que pour certaines conditions d’exposition l’incidence du cancer est réduite, ce qui serait totalement inexplicable par une action directe sur le cancer.
L’impact sur le système immunitaire implique un impact sur toutes les maladies.
Dans la mesure ou les ondes électromagnétiques interagissent avec le système immunitaire on s’attend à ce qu’elles affectent non seulement le cancer mais également la plupart des maladies, le système immunitaire étant notre protection contre la quasi-totalité des maladies.
Les maladies émergentes sont particulièrement intéressantes.
Un nombre inhabituel de maladies émergentes ont affecté l’humanité au 20e siècle. Contrairement aux maladies importées d’Amérique au 16e siècle, il n’y a pas de consensus pour expliquer ce phénomène. L’exposition aux ondes électromagnétique est une explication à envisager.
Les maladies qui se développent rapidement sont plus faciles à étudier.
Mais le lien de cause à effet peut être difficile à prouver. L’outil essentiel d’évaluation de l’impact d’une modification dans l’exposition aux ondes électromagnétiques est la statistique. Hors la plupart des maladies ne sont recensées dans les statistiques qu’en cas de décès, souvent de nombreuses années après le facteur déclenchant. Il est donc souvent difficile de faire le lien entre une modification de l’exposition et un effet statistiquement mesurable.
Par chance, certaines maladies émergentes sont à développement rapide et se prêtent bien à une analyse statistique:
- la Poliomyélite épidémique : une maladie conditionnée à l’infection par le Poliovirus. Les épidémies de Poliomyélite se produisaient habituellement en été. La Poliomyélite a été éliminée par la vaccination dans les années 1950 mais si cela n’avait pas été le cas la maladie serait encore très répandue aujourd’hui.
- la maladie de Creutzfeldt-Jakob/encéphalopathie spongiforme bovine : une maladie conditionnée à la présence de Prions.
La question du SIDA:
Parmi les maladies émergentes, le SIDA a été le plus grand tueur du 20e siècle. La question de savoir si l’émergence du SIDA est ou non liée à l’exposition aux ondes électromagnétiques est donc une question importante. J’ai proposé l’hypothèse que le virus VIH est apparu du fait de l’exposition aux ondes de la radio et de la télévision. Il y a des arguments considérables en faveur de cette hypothèse, mais il n’y a pas de preuve statistique facile. Vous pouvez consulter mon analyse de la question du SIDA.
Remarques générales.
Le fait que l’interaction de ces maladies particulières avec les champs électromagnétiques n’ait pas été suspectée plus tôt est sans importance: la théorie implique que, du fait de l’interaction du système immunitaire avec les champs électromagnétiques, toutes les maladies interagissent à des degrés divers avec les ondes électromagnétiques, y compris à très faible puissance. Si la théorie est correcte en ce qui concerne le cancer, elle doit aussi être applicable à d’autres maladies. Il est probable qu’un grand nombre d’autres maladies interagissent également avec les champs électromagnétiques et que l’utilisation des ondes électromagnétiques dans le domaine des télécommunications a eu un impact majeur sur l’épidémiologie du 20e siècle.
Toutefois, à la différence du cancer et de l’auto-immunité pour lesquels il existe aujourd’hui un certain consensus scientifique sur l’existence d’effets – au moins dans la partie supérieure des valeurs d’exposition légalement admissibles – dans le cas des maladies mentionnées sur cette page il n’y a pas de tel consensus et la question n’est traitée que sur ce site web. Le lecteur devra donc s’en remettre exclusivement à son propre jugement concernant les arguments présentés.