Indice de Masse Corporelle

Les émissions à la fréquence GSM ont un impact sur le comportement alimentaire et la masse corporelle. Cet impact est probablement indépendant de tout effet sur le système immunitaire. Il est un exemple intéressant et remarquablement bien documenté de l’interaction des ondes électromagnétiques avec les systèmes biologiques.

Exposés à des ondes électromagnétiques à 900 MHz (GSM), le poids des souris, hamsters et rats augmente d’environ 5%. Cette augmentation est essentiellement indépendante de la puissance d’exposition, bien qu’elle puisse être inversée à haute exposition (environ 300 V/m). Cette augmentation a été constatée jusqu’à des puissances de 1 V/m – un niveau d’exposition courant dans la population humaine – et existe peut être pour des puissances très inférieures. Elle a également été constatée pour seulement 1h/jour d’exposition quotidienne des souris.

Puisque cette augmentation de poids a été observée dans plusieurs espèces animales, elle peut probablement affecter de nombreuses espèces, dont l’être humain. Puisque la valeur seuil est potentiellement très basse, il se peut que cette augmentation de poids affecte la majorité de la population humaine dans les pays utilisant des systèmes de téléphonie mobile à environ 900 MHz, tels que le GSM, du simple fait de l’exposition aux émissions des stations de base.  Puisque un temps réduit d’exposition quotidienne (dans le cas des souris) est suffisant pour obtenir cette augmentation de poids, l’exposition directe des utilisateurs et de leur entourage aux ondes émises par les téléphones portables est également susceptible de causer en moyenne une augmentation de poids des utilisateurs de téléphones portables. Hors on a effectivement constaté une augmentation de poids (Indice de Masse Corporelle) d’environ 3% de la population française, synchronisée avec la mise en place du réseau GSM (figure). Il est donc très probable que l’augmentation de l’Indice de Masse Corporelle des Français après 1992 soit due à l’installation des réseaux GSM et non pas à un changement des habitudes alimentaires.

santé et ondes électromagnétiques

Ce phénomène était inconcevable dans le cadre de la « Doctrine de l’Innocuité des Ondes Electromagnétiques ». Toutefois, sur la base de transitions entre différentes conformations, il est explicable.

Une analogie peut être faite avec la reconnaissance des antigènes par les lymphocytes. Pour un antigène, une cellule présentatrice d’antigène (APC) et un lymphocyte donnés, le processus de reconnaissance d’antigène mène à un résultat binaire: destruction (cas normal pour l’antigène cible du lymphocyte) ou non-destruction de l’APC. L’onde électromagnétique inhibe la reconnaissance de l’antigène et donc il y a nécessairement une puissance seuil de l’onde au-dessous de laquelle le résultat de l’interaction est normal (destruction de l’APC) et au-dessus de laquelle le résultat est anormal (non-destruction de l’APC). Cette puissance peut avoir une valeur relativement arbitraire au-dessus d’un minimum théorique de l’ordre de 0,002 V/m. De manière similaire, il est possible qu’un récepteur impliqué dans la régulation du poids soit affecté par une onde à 900 MHz au-dessus d’une valeur seuil inconnue mais inférieure à 1 V/m, ce qui peut expliquer l’augmentation de poids observée sous exposition GSM à 900 MHz.

Bien que ce phénomène ne soit pas aussi bien compris que les effets sur le système immunitaire, il n’en constitue pas moins un fait expérimental simple qui démontre l’existence d’effets des ondes électromagnétiques à très basse puissance.

Vous pouvez télécharger une analyse plus complète ici (en anglais):

Thème : Overlay par Kaira.
Vincent Lauer EIRL